Comprendre la douleur

La douleur neuropathique liée au cancer

La douleur neuropathique liée au cancer (DNLC) est le résultat d’un dommage direct du système nerveux central ou périphérique causé par une tumeur primaire ou des métastases, ou par un traitement contre le cancer tel que l’utilisation d’agents chimio thérapeutiques neurotoxiques (neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie [NPIC]), la chirurgie (Douleurs neuropathiques post-opératoires (DNPO)), la radiothérapie (Douleurs nauropathiques post-radiothérapie (DNPR)) et l’immunothérapie.1-4 La NPIC peut conduire à une réduction ou à un arrêt de la thérapie contre le cancer.5-7

En bref

  • On estime que les DNLC affectent jusqu'à 37 % des patients atteints de cancer.8
  • Les causes des DNLC comprennent la tumeur et/ou ses métastases, ou les lésions nerveuses induites par les traitements anticancéreux (chimiothérapie, chirurgie, immunothérapie ou radiothérapie).1
  • La NPIC est un type courant de douleur neuropathique périphérique (DNP) résultant de l'utilisation d'agents chimio thérapeutiques neurotoxiques et est fréquente chez jusqu'à 70 % des patients après le premier mois de chimiothérapie.4,5
  • D'autres types de DNP liés au traitement sont la douleur neuropathique post-radiothérapie (DNPR) et la douleur neuropathique post-opératoire (DNPO).1


Signes et symptômes

Les signes et symptômes de la douleur neuropathique périphérique, y compris la DNLC, comprennent une douleur lancinante, une douleur aiguë, des picotements, des piqûres, des chocs électriques et des fourmillements. Plus précisément, la NPIC douloureuse peut se manifester dans les mains, les pieds et parfois dans le visage, et peut s'étendre dans une distribution « gants et bas » affectant les avant-bras et les jambes. Les symptômes de la neuropathie induite par la chimiothérapie commencent principalement par des picotements et/ou des engourdissements qui se transforment plus tard en douleur. La combinaison des symptômes de la NPIC peut continuer à se développer et à progresser pendant plusieurs mois après le traitement (« effet de roue libre ») et peut persister pendant plusieurs mois à plusieurs années. L'apparition tardive et la persistance sont également vraies pour la douleur neuropathique induite par la radiothérapie (DNPR).9, 10, 1, 11, 12, 13, 14




Toute douleur doit être signalée & soulagée rapidement

Pour éviter qu’elle ne s’installe et ne devienne chronique ou pathologique. Tout ce que vous pouvez dire sur votre douleur aide votre médecin dans son diagnostic. Cela permet de définir un traitement adapté à vos besoins. La douleur liée à la prise en charge de votre cancer est subjective & personnelle, pour pouvoir l’évaluer il faut en parler !15
Décrivez vos maux avec vos mots! pour vous aidez n’hésitez pas à remplir le questionnaire douleur.




La réalité du cancer a un impact sur votre vie au travail, en famille, vos relations sociales, vos loisirs… la douleur qui en découle aussi !

Son importance n’est pas seulement liée à son intensité, car même légère, elle peut devenir insupportable.
Non soulagée par les traitements habituels, que sa cause soit identifiée ou non, son origine grave ou non, une douleur persistante et rebelle nuit à votre qualité de vie.
Parlez-en à votre oncologue ou à votre médecin traitant qui vous conseillera et/ou vous dirigera vers un médecin spécialiste de la douleur.16







  • Références

    1. Bennett MI, et al. Pain. 2019;160(1):38–44

    2. Scholz J, Finnerup NB, Attal N, et al. The IASP classification of chronic pain for ICD-11: Chronic neuropathic pain. Pain 2019; 160: 53–9.

    3. Lemiale V, et al. Ann Intensive Care. 2019;9(1):25

    4. Staff NP, et al. Ann Neurol. 2017;81:772–81

    5. Seretny M, et al. Pain. 2014;155(12):2461–70

    6. Cavaletti G & Marmiroli P. Nat Rev Neurol. 2010;6(12):657–66

    7. Loprinzi CL, et al. J Clin Oncol. 2020;38:3325–48

    8. Shkodra M, et al. Pain. 2021;162(3):866–74.

    9. Mulvey MR, et al. Br J Anaesth. 2017;119(4):765–74

    10. Edwards H, et al. Cancers (Basel). 2019;11(3):373

    11. Starobova H & Vetter I. Front Mol Neurosci. 2017;10:174

    12. Kerckhove N, et al. Front Pharmacol. 2017;8(FEB):86

    13. Argyriou AA, et al. Crit Rev Oncol Hematol. 2012;82(1):51–77

    14. Naleschinski D, et al. IASP Pain Clin Updat. 2012

    15. Une analyse corrélative a été réalisée, laquelle a démontré une forte relation entre le temps passé avec le professionnel de santé et les chances de recevoir un diagnostic formel et d’être satisfait du traitement.

    16. Dupoiron D, et al. Diagnosis, management and impact on patients’ lives of cancer-related neuropatic pain (CRNP): A European survey. Eur J Cancer Care. 2022;e13728. https://doi.org/10.1111/ecc.13728